À l'issue de la séance de délibération du 1er juillet 2025, le jury de la troisième édition du concours de Slam Jeunes contre la corruption et l’impunité des crimes économiques a retenu dix candidats pour la phase finale, parmi les 31 postulants. La phase finale du concours est prévue le samedi 12 juillet à partir de 10h00 au Palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané.
Le concours de slam Jeunes contre la corruption et l’impunité des crimes économiques est organisé par le REN-LAC dans le cadre de son projet « Traquer la corruption au Burkina Faso » avec l’appui du bureau d’études et de conseil Particip. Prolongement du projet « Tous débout contre les crimes économiques au Burkina Faso », il se veut une continuité de ce dernier en matière de lutte contre la corruption et l’impunité des crimes économiques dans notre pays, en s’appuyant entre autres sur la mobilisation citoyenne par l’information, la sensibilisation et l’éducation sur le phénomène de la corruption et ses méfaits. D'où l'organisation par le REN-LAC d'un concours slam intitulé "Jeunes contre la corruption et l’impunité des crimes économiques". Le Slam fait partie des formes d’expression musicales prisées par la jeunesse dans la dénonciation des maux de la société. Grâce à son côté poétique, le genre apparaît comme un puissant outil d’éducation par le divertissement.
Cette troisième édition du concours de slam porte sur le thème "Corruption en milieu scolaire". Le choix de ce thème se justifie par la persistance de la corruption dans ce secteur social qui devrait plutôt être le berceau de l’intégrité. Selon le dernier rapport 2023 sur l’état de la corruption au Burkina Faso, l’enseignement secondaire est classé 6ème tandis que l’enseignement post-primaire est classé 12ème des services publics perçus comme les plus corrompus au Burkina Faso.
Les principales pratiques incriminées dans ce secteur sont entre autres la vente des places et la mauvaise dans les établissements publics d’enseignement, les acquisitions de fourniture et de matériel de mauvaise qualité, la mauvaise gestion des APE, le manque de transparence dans le choix du personnel des examens, « les notes sexuellement transmissibles », etc.
L’objectif visé par cette activité est de favoriser l’émergence d’une tribune populaire d’expression libre de la jeunesse contre la corruption en mettant surtout en exergue les conséquences négatives du fléau sur le système éducatif. Il s'agira notamment d'inscrire dans le débat public la problématique de la corruption en milieu scolaire. Le REN-LAC espère ainsi susciter une prise de conscience des jeunes concernant les méfaits de la corruption sur le système éducatif. Et surtout les amener à s'engager dans les initiatives de lutte contre la corruption dans la société burkinabè en général et en particulier dans le milieu scolaire.
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