PLAC 2024 : Hervé d’Afrik de Courrier Confidentiel s’adjuge le trophée de la 22ème édition

Le représentant de Hervé D'Afrikrecevant le trophée du PLAC 2024 des mains du nouveau Secrétaire exécutif du REN-LAC, Pissyamba Ouédraogo

En marge de sa 25ème Assemblée générale ordinaire tenue, vendredi 25 avril, le REN-LAC a récompensé les mérites des journalistes qui se sont illustrés, par leurs travaux, dans la dénonciation des faits de corruption au Burkina Faso en 2024. C’était au cours de la cérémonie de la 22ème édition des Prix de la Lutte anti-corruption (PLAC) qui a vu le journaliste Hervé d’Afrik, Directeur de Publication du journal d’investigation en ligne Courrier Confidentiel, s’adjuger le trophée.

 

Pour cette 22ème édition des Prix de la Lutte anti-corruption (PLAC), le REN-LAC a reçu un total de 18 œuvres qui ont été produites par cinq journalistes en provenance de quatre organes de presse public et privés que sont Sidwaya, du Reporter, de Courrier Confidentiel et de Sira Info. 
Un jury de cinq membres a été mis en place par le REN-LAC pour l’examen des œuvres concernées. Ce jury est constitué de professionnels de médias et de juristes. Après avoir examiné les différentes œuvres, cinq journalistes ont été nominés pour la présente édition. 
Aimé Kobo Nabaloum du Reporter pour ses productions : « Gestion 2020, 2021 et 2022 de l’Université Nazi Boni : 6 509 850 FCFA de carburant consommé en 05 heures », parue dans Le Reporter N°383 du 1er septembre 2024, « Dakola-Ouagadougou : un camion de 720 fûts de cyanure disparu des radars », parue dans Le Reporter N°384 du 1er octobre 2024 et « Fonds d’Appui aux Travailleurs Déflatés et Retraités : les marchés distribués comme des cacahuètes », parue dans Le Reporter N° 385 du 1er novembre 2024. 
Simplice Zongo du même journal pour ses productions : « Corruption dans l’acquisition des vivres scolaires à Sapouy : Une affaire de 10% envoie des agents publics derrière les barreaux », parue dans Le Reporter N° 377 du 1er au 14 mars 2024 et « Région de l’Est : L’ex-gouverneur, le SG, le financier et la mission fictive de Bogandé », parue dans Le Reporter Hors-Série N° 002 du 15 avril 2024.
Hervé d’Afrik de Courrier Confidentiel pour son œuvre : « 500 millions FCFA pour la communication en période de crise et de guerre : Qui se cache derrière l’entreprise IM PRINT ? », parue dans le Courrier Confidentiel N° 325 du 25 avril 2024.
Lomoussa Bazoun de Sira Info pour son article : « Centre de gestion agréé de Ouagadougou, acte 2 : Les petites affaires louches du directeur », parue dans Sira Info du 04 juillet 2024.
Seule femme journaliste, Mariam Ouédraogo du quotidien d’État Sidwaya complète ce quintette avec sa production : « Promotion de l’avortement sur les réseaux sociaux : un phénomène pernicieux qui échappe à la régulation et à la répression », paru dans le quotidien Sidwaya N°10290 du mardi 31 décembre 2024. 

 
Trois prix décernés en presse écrite et presse en ligne, aucune en audiovisuelle


Le jury a examiné les œuvres en s’appuyant sur trois principaux critères. En premier lieu, l’effort noté sur cinq points. Ce critère a permis d’apprécier l’aboutissement de l’enquête et les efforts fournis par les journalistes dans la recherche des preuves de corruption. En second lieu, la forme notée cinq points. À ce niveau, il s’est agi d’apprécier la clarté et la lisibilité de l’article, la maitrise de la langue, l’expression et le style. Enfin, le fond noté sur dix points. Ce dernier critère visait à apprécier l’intérêt et la pertinence du sujet, la diversité et la pertinence des sources d’information ainsi que le caractère complet du travail, notamment l’équilibre dans le traitement de l’information.
Sur la base de ces critères, le jury a décerné trois prix tous dans la catégorie presse écrite et en ligne ; aucune œuvre n’ayant été reçue dans la catégorie audiovisuelle.
Le troisième prix est revenu à Aimé Kobo Nabaloum du Reporter pour son œuvre intitulée : « Dakola-Ouagadougou : Un camion de 720 fûts de cyanure disparu des radars », parue dans Le Reporter N° 384 du 1er octobre 2024. 
Simplice Zongo du même journal s’est vu décerné le deuxième prix pour son œuvre : « Région de l’Est : L’ex-gouverneur, le SG, le financier et la mission fictive de Bogandé », parue dans le mensuel Le Reporter Hors-Série N°002 du 15 avril 2024. Et Hervé d’Afrik s’est adjugé le trophée pour sa production intitulée « 500 millions FCFA pour la communication en période de crise et de guerre : Qui se cache derrière l’entreprise IM PRINT ? », parue dans le Courrier Confidentiel N° 325 du 25 avril 2024.
« Le jury a noté, dans l’ensemble, un niveau appréciable des œuvres soumises. Cependant, les membres du jury déplorent l’absence de candidature pour la catégorie radiodiffusion sonore et télévisuelle, la faible participation de candidatures féminines et la baisse drastique du nombre des œuvres en compétition qui est passé de 58 à 18 pour la présente édition », a observé Adama Nabaloum, magistrat et premier rapporteur du jury.


Aimé Nabaouloum, lauréat du troisième prix a indiqué la valeur morale du PLAC pour les journalistes burkinabè et souhaité que le REN-LAC poursuive la dynamique de l’organisation régulière de ce prix. 

 

Pas de prix genre 


Pour cette 22ème édition, deux catégories étaient concernées : la catégorie presse écrite et presse en ligne et la catégorie audiovisuelle (radiodiffusion, télévision). Le jury n’a reçu aucune production dans la seconde catégorie. 
En plus des prix officiels, le REN-LAC a institué un prix spécial genre pour la 21ème et la 22ème édition du PLAC, en vue d’encourager l’engagement des femmes journalistes dans la lutte contre la corruption. Malheureusement tout lors de l’édition précédente, ce prix n’a pu être décerné cette année également. La faute à la faible participation féminine et à la qualité des œuvres soumises qui n’ont pas toujours cadré avec les objectifs du prix. 
Le Président du jury, Marie André Pouya a donc invité le REN-LAC à « renforcer la sensibilisation des journalistes, y compris les journalistes femmes, en vue de leur participation au concours en particulier et à la lutte contre la corruption en général ». Il a également exhorté les journalistes à faire davantage preuve de professionnalisme dans le traitement de l’information, à travers la diversification des sources et le recoupement de l’information et en donnant la parole à toutes les personnes mises en cause. 
Le PLAC est institué par le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) depuis 2000 pour récompenser chaque année les meilleures œuvres journalistiques portant sur la corruption au Burkina Faso. Il a pour objectif d’encourager le travail journalistique sur la corruption et les infractions économiques au Burkina Faso. Le prix est ouvert aux journalistes professionnels de langue française travaillant pour des entreprises de presse dont le siège social est situé au Burkina Faso. 
L’organisation de cette 22ème édition du PLAC s’est inscrit dans le cadre du projet « Traquer la corruption au Burkina Faso » mis en œuvre avec l’appui financier du Bureau d’Étude et de Conseil, Particip, sur la période 2024-2025.
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Nature des prix


Troisième prix : 500 000 F CFA, plus une attestation
Deuxième prix : 700 000 F CFA, plus une attestation
Premier prix : 1 000 000 F CFA, une attestation et un trophée.

 

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