Le REN-LAC a tenu, vendredi 25 avril à Ouagadougou, sa 25ème Assemblée générale ordinaire (AGO). Cette activité coïncidait avec la fin du second et dernier mandat de Sagado Nacanabo au poste de Secrétaire exécutif. Elle a donc été une occasion pour les membres du Réseau de procéder au renouvellement du Secrétariat exécutif. À l’issue des élections au bulletin secret, Monsieur Nacanabo a passé le témoin à Pissyamba Ouédraogo qui occupait depuis 2022 le poste de Secrétaire exécutif adjoint. C’est à lui que revient désormais la responsabilité de conduire les affaires du REN-LAC pour les trois prochaines années.
Le nouvel élu, qui a signifié que son équipe et lui mesuraient toute l’ampleur de la charge, espère pouvoir relever ce défi avec le concours de ses devanciers, des travailleurs permanents, des organisations membres et des personnes-ressources du REN-LAC.
« Je remercie tous mes prédécesseurs, en particulier Monsieur Sagado Nacanabo, qui ont œuvré durant leurs mandats respectifs à faire de notre Réseau, une organisation de référence qui, toute modestie gardée, compte aujourd’hui parmi les organisations de lutte contre la corruption les plus crédibles au niveau national et international », a souligné le nouveau Secrétaire exécutif du REN-LAC.
Une persistance des pratiques de crimes économiques
Cette 25ème AGO du REN-LAC s’est tenue dans un contexte marqué par la persistance de la crise sécuritaire, entrainant des pertes en vie humaines, la destruction de biens et les déplacements de populations. La nouvelle équipe dirigeante du REN-LAC en a profité pour s’incliner sur la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires et compatir à la douleur des familles éprouvées.

Élu pour un mandat de trois ans renouvelable une fois, Monsieur Pissyamba Ouédraogo succède à Sagado Nacanabo à la tête du Secrétariat exécutif du REN-LAC. Dans son discours de clôture de la 25ème AGO, le nouveau Secrétaire exécutif a rappelé que sans la lutte contre la corruption, aucun développement harmonieux n’est possible dans aucun pays du monde
« Je voudrais saluer les énormes efforts et sacrifices que consentent au quotidien nos FDS (Forces de Défense et de Sécurité) ainsi que nos VDP (Volontaires pour la Défense de la Patrie) pour assurer la sécurité des Burkinabè », a fait savoir Pissyamba Ouédraogo.
Selon lui, malgré ce contexte de guerre contre le terrorisme, le respect des droits et libertés fondamentaux des citoyens s’avère nécessaire si l’on veut renforcer l’efficacité des politiques publiques de défense et de sécurité.
Par ailleurs, la lutte contre la corruption requiert un espace civique empreint de liberté d’expression et de presse pour permettre la pleine participation des citoyens et des journalistes à la dénonciation des faits de corruption. « L’implication effective des populations dans le suivi des politiques publiques, à travers le contrôle citoyen, constitue une arme redoutable dans la lutte contre de la corruption. C’est pourquoi, depuis plus d’une dizaine d’années, toute notre action consiste à mettre les populations au centre de la lutte anti-corruption, en les invitant à développer des initiatives autonomes pour contrôler l’action des gouvernants qui restent redevables de leur gestion », a argumenté le Secrétaire exécutif entrant.
Renforcer les capacités opérationnelles des structures de contrôle
D’après Pissyamba Ouédraogo, même si le rapport 2023 sur l’état de la corruption au Burkina Faso indique une baisse du phénomène d’environ 20 points de pourcentage, selon la perception citoyenne, la corruption demeure une préoccupation comme en témoigne l’affaire Amidou Tiegnan dont le procès a défrayé la chronique en fin d’année 2024. Cette affaire montre comment certains agents profitent du contexte d’insécurité pour s’enrichir de façon illicite.
